Claude Chabrol
est né à Paris en 1930.
Il débute dans le cinéma dés l'âge de 12 ans comme
projectionniste dans un garage d'un petit village de la Creuse.
Après ses études secondaires , il
s'occupe des études de droits et puis de pharmacie.
Quand il arrive à Paris, il frequente le ciné-club du
quartier latin, où il rencontre Truffaut, Rivette, Godard et Paul
Guégauff, qui deviendra son scénariste.
Claude Chabrol entre aux "Chaiers du Cinéma"
en 1953 et il devient un critique ; puis il fréquente la
Cinémathèque de Claude Langlois .
Dès ses débuts il défend la "politique des
auteurs"et à propos du film Chantons sous la pluie de
Kelly et Donen, Claude Chabrol écrit : "il s'agit bien, cette fois,
d'un film d'auteur, ce qui est rare dans ce genre de production".
Selon Chabrol à l'intérieur du
carcan des studios hollywoodiens, un réalisateur, malgré les règles et les
conventions qui régissent les productions, peut imposer son style.
En 1957, il publie avec Éric Rohmer un livre
sur Alfred Hitchcock .
En 1958 Chabrol réalise, avec l'argent d'un héritage,
un premier film dont les circonstances font qu’il devient le manifeste de
la Nouvelle Vague : Le beau Serge.
Il se marie à Agnès, une riche héritière ce qui lui permet de
fonder sa société de production.
En 1956 Il produit un court métrage de Jacques
Rivette, Le Coup du berger avec Jean-Claude Brialy
et François Truffaut, dont il est aussi scénariste.
En 1957, il publie avec Éric Rohmer un livre
sur Alfred Hitchcock et en 1958 Chabrol réalise, avec l'argent
d'un héritage, un premier film dont les circonstances font qu’il devient
le manifeste de la Nouvelle Vague : Le beau Serge.
Les Cousins sort la même année ; il s'agit d'une
crépusculaire étude de mœurs dans un Paris partagé entre existentialisme et
misère..
Il montre déjà son originalité et son regard à la fois féroce et plein d'humour.
L'année suivante, il est mal compris avec Les bonnes femmes où l'on trouve une vision acide des femmes.
Chabrol divorce pour épouser en 1964 la comédienne Stéphane Audran, qui sera très souvent son interprète.
Il montre déjà son originalité et son regard à la fois féroce et plein d'humour.
L'année suivante, il est mal compris avec Les bonnes femmes où l'on trouve une vision acide des femmes.
Chabrol divorce pour épouser en 1964 la comédienne Stéphane Audran, qui sera très souvent son interprète.
Chabrol dit
qu'il est fasciné par la bêtise, qui va devenir un des thémes clés de
son l'œuvre
Selon
Chabrol "la bêtise est infiniment plus fascinante que
l'intelligence. L'intelligence, elle, a ses limites tandis que la bêtise n'en a
pas. Voir un être profondément bête, c'est très enrichissant et l'on a pas à le
mépriser pour autant."
Après une
période de réalisation de films d'espionnage,il produit, à partir de 1968, une
série de films comme Les Biches, La femme infidèle (1969), Que
la bête meure (1969) et Le boucher (1970).
Puis il s'occupe
de l'analyse décapante des mœurs de la petite bourgeoisie avec Docteur
Popaul (1972) ou Violette Nozière (1978) où apparaît
la jeune Isabelle Huppert qui deviendra l'égérie du cinéma de Claude Chabrol
dans les années 80-90.
Les années 1990
sont peu être plus que jamais les années Chabrol avec des chefs d'œuvre
comme La cérémonie (1995) servie par les interprétations
époustouflantes de Sandrine Bonnaire et d'Isabelle Huppert, ou encoreL'enfer (1994)
avec la très belle et troublante Emmanuelle Béart .
En 1991 il y a
la sortie de Madame
Bovary et il s'agit d'un
film inspiré du roman éponyme de Gustave Flaubert et
il y a encore l'acrtice Isabelle Huppert.
Chabrol reçoit, pour l'ensemble de son œuvre
cinématographique, le prix René-Clair de l'Académie
française en 2005, la Caméra d'or de la Berlinale 2009 et
le Grand prix 2010 de la SACD.
Claude Chabrol
meurt à son domicile le ,
notamment de problèmes respiratoires et il est inhumé le 17
septembre après un rassemblement des proches et des amis, sur le parvis de
la Cinémathèque française.
Le style
Chabrol
a tourné beaucoup de films et bien sûr certains de ces films sont des
films fait pour renflouer sa société de production et , selon ses propres aveux
pour payer ses payer ses impôts.
Chabrol a
toujours porté un regard affûté mais tendre sur l'humanité et
ses réalisations tournaient toujours autour des mêmes thèmes; par exemple
Il savait que l'homme est un animal et le démontra tout le long de sa
filmographie.
(Deux de ses
meilleurs films, Le Boucher et Que la bête meure,
en 1969, avec Jean Yanne, ne parlent que de ça : la culture ne peut rien contre
les bêtes humaines).
Mais Chabrol
sait aussi prendre des risques comme par exemple en 1980, il s'est lancé dans
l'adaptation du Cheval d'orgueil, le roman breton de Pierre
Jakez-Elias, avec des comédiens peu connus .
Propos du réalisateur
J’ai voulu être le
plus fidèle possible au texte de l’auteur. J’essaie de faire le film qu’il
aurait fait s’il avait eu une caméra au lieu d’une plume. Il fallait que
j’arrive à le faire pour pouvoir continuer à me regarder dans la glace. C’est
une nécessité profonde, parce que Madame Bovary correspond à mon rêve d’œuvre
d’art, où fond et forme ont autant d’importance l’un que l’autre et s’exaltent
réciproquement. Le roman contient dans un récit limité et daté une sorte de
condensé de toute l’histoire du monde. C’est une œuvre qu’il ne faut pas
toucher, à moins d’avoir la folie d’oser. Comme Gustave Flaubert, il m’est
arrivé de passer l’après-midi à rajouter une virgule que j’avais mis la matinée
à supprimer. Il y a très peu de dialogues dans le livre, mais tous les
dialogues du film sont des phrases de Flaubert. J’ai travaillé sous l’œil de
Gustave, un portrait qui me regarde tantôt avec bienveillance, tantôt avec
sévérité. Quand on s’attaque au projet de transposer l’œuvre d’un grand
écrivain pour en faire un scénario, on s’aperçoit bien souvent, en descendant
dans le détail du texte - et pour «mettre en scène» un texte, c’est souvent le
détail qui devient essentiel - on s’aperçoit donc que le grand écrivain est une
sorte de magicien et que son texte est bourré de tours de passe-passe. C’est la
qualité de son écriture qui permet à l’écrivain de faire illusion, et le
lecteur ne s’aperçoit pas du tour qu’on lui joue. Mais en réalité, s’il
s’agissait de visualiser concrètement ce que le texte nous raconte, ce serait
souvent carrément impossible. Très souvent, par exemple, la même personne, au
même moment du récit, dans la même scène, se trouve simultanément à la fenêtre
et dans un autre endroit de la pièce. Et encore mon exemple est simple, on peut
trouver une solution. Mais c’est souvent beaucoup plus sérieux que cela, et ça
devient insoluble. Or, ce genre de tour de passe-passe que permet l’écriture,
le type qui écrit son scénario se trouve obligé de l’adapter pour le rendre
viable dans l’espace et le temps, pour le mettre en scène, quoi… Quand il faut
passer à la dimension visuelle, on ne peut plus tricher : il faut pouvoir voir
les choses, les reconstruire visuellement et les donner à voir. Et avec ces
exigences, il y a des pans entiers de la littérature qui ne peuvent pas passer
directement à l’écran : ce n’est pas faisable. Voilà. Eh bien, chez Flaubert
c’est un problème qui ne se pose pratiquement jamais : on peut transcrire au
centimètre près le nombre de pas que le personnage a dû faire nécessairement
pour aller de la fenêtre à la porte, le temps qu’il a fallu, ce qui a pu se
passer entre temps, etc. C’est absolument fabuleux : il n’y a plus aucun
problème pour adapter, les conditions de la mise en scène sont déjà intégrées à
l’écriture.
ressource :lefrance.ntic.fr ; nezumi.dumousseau.free.fr
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